Un CP est-il un "froissage organisé" ?
Publié : 02 oct. 2007, 15:35
Bon, m'instituer comme traducteur d'anglais vu le misérabilisme de mes compétences linguistiques, faut que je sois gonflé ! Mais j'espère connaître suffisamment bien mon pote Paul Jackson pour ne pas l'avoir trop trahi...
Ensuite, ce (long) texte était "normalement destiné à la rubrique "NON-TRADITIONNEL". Mais rien n'est tout à fait normal dans la tête de Paul ! Bien que n'étant pas très intéressé par le froissage, ce que je trouve intéressant dans ce texte, c'est qu'il propose une façon DIFFÉRENTE de voir les CP... Plutôt que de PLIER, PLIER, PLIER, ça peut parfois faire du bien de réfléchir au POURQUOI des choses, et de faire marcher ses petites cellules grises, comme dirait Poirot...
Paru dans The List aujourdhui.
J'ai eu récemment une pensée "hérétique". J'ai voulu en discuter sur ce forum (The List) pour discuter de sa pertinence, ou de sa stupidité. Je ne sais pas si je dois m'attendre paraître ridicule par ma naïveté, ou à des commentaires appréciateurs, mais bon, essayons...
...ce à quoi je pense est que la quête actuelle de modèles toujours plus complexes que les précédents se rapproche peu à peu du principe du froissage. A terme, on pourrait voit se réunir ces 2 techniques apparemment opposées, l'une utilisant des bases et CP ultra-sophistiqués, l'autre le toucher et l'approche sensible du froissage. Visuellement, bon nombre de modèles complexes récents ressemblent à des froissages, mais peut être cette ressemblance n'est-elle que superficielle ?
Si une feuille de papier mince est froissée, dépliée, puis re-froissée plusieurs fois, elle va ressembler de plus en plus à ...un mille-feuilles ! Si maintenant certains points clairement définis sont dépliés avec soin au dessus ou en dessous de la surface froissée, une séries de pointes et de surfaces sont créées, qui pourront être transformées en jambes, ailes, etc... de façon à figurer un modèle achevé. Je me souviens d'Herman van Goubergen créant il y a 13 ans, en quelques minutes, un stégosaure de cette manière. Dans un style et un contexte différent, Vincent Floderer a travaillé sur ce principe depuis des années.
Mon idée récente, mon "Eureka !", est que les emplacements de ces points clairement définis dans la feuille froissée correspondent aux points importants d'une base de modèles géométriquement complexes, ou de CP calculés par la technique du treemaker.
Le développement d'un modèle froissé se passe ainsi :
1. Choisir un papier parfaitement adapté au froissage (par sa finesse et sa capacité à garder le pli), et déterminer où vont être positionnés les points importants.
2. Froisser la feuille de façon à créer suffisamment de plis.
3. Ressortir ces points importants.
4. Finir le modèle !
Un autre matériau possible serait d'utiliser du film aluminium (peut être contrecollé avec du papier de soie pour le rendre plus esthétique). Déterminer ensuite la position des points importants, puis, sans froisser la totalité de la feuille comme précédemment, écraser peu à peu le foil en pointes correspondantes. Dans certains cas, les pointes formées peuvent couvrir toute la feuille et former ainsi une "Base", assez comparable aux bases traditionnelles.
L'avantage de cette technique est de supprimer la partie de la conception purement technique, complexe, et parfois pas assez intuitive des bases et CP, pour permettre une création rapide et pleine d'expression. Elle a certainement ses limites - on ne peut pas, par exemple, l'utiliser pour créer une Jonque ou un module Sonobe. Mais pour un modèle réclamant de nombreuses pointes, mon intuition me dit qu'elle pourrait être performante.
Herman développa-t-il son "Stégosaure froissé" avec une autre méthode ? Je lui ai posé la question lors d'une convention de l'AEP en mai, et il me confirma qu'il avait utilisé la manière citée plus haut (c'est donc lui et non moi l'inventeur du concept !).
Questions : Y a-t-il des différences fondamentales entre un modèle réalisé à partir d'une base géométriquement calculée ou un modèle froissé de cette façon ? Qu'est-ce qui est réalisable ou impossible en utilisant l'une ou l'autre de ces techniques ? Peut-on décrire TOUS les modèles comme des "FOISSAGES ORGANISÉS" ? (Dans ce sens, l"origami ne serait pas "l'art de faire des plis dans un papier", mais "l'art d'organiser le chaos d'une feuille froissée").
Je sais que c'est un peu fou de penser ce genre de choses, et d'en parler alors que je ne créé plus rien en ce moment (!), mais la technique en elle-même ne m'intéresse pas vraiment, et je travaille actuellement sur d'autres formes de pliages. Mais je serais curieux de lire vos commentaires (s'il y en a), car je ne réalise pas bien si cette idée est intéressante ou franchement stupide.
Paul Jackson
Ensuite, ce (long) texte était "normalement destiné à la rubrique "NON-TRADITIONNEL". Mais rien n'est tout à fait normal dans la tête de Paul ! Bien que n'étant pas très intéressé par le froissage, ce que je trouve intéressant dans ce texte, c'est qu'il propose une façon DIFFÉRENTE de voir les CP... Plutôt que de PLIER, PLIER, PLIER, ça peut parfois faire du bien de réfléchir au POURQUOI des choses, et de faire marcher ses petites cellules grises, comme dirait Poirot...
Paru dans The List aujourdhui.
J'ai eu récemment une pensée "hérétique". J'ai voulu en discuter sur ce forum (The List) pour discuter de sa pertinence, ou de sa stupidité. Je ne sais pas si je dois m'attendre paraître ridicule par ma naïveté, ou à des commentaires appréciateurs, mais bon, essayons...
...ce à quoi je pense est que la quête actuelle de modèles toujours plus complexes que les précédents se rapproche peu à peu du principe du froissage. A terme, on pourrait voit se réunir ces 2 techniques apparemment opposées, l'une utilisant des bases et CP ultra-sophistiqués, l'autre le toucher et l'approche sensible du froissage. Visuellement, bon nombre de modèles complexes récents ressemblent à des froissages, mais peut être cette ressemblance n'est-elle que superficielle ?
Si une feuille de papier mince est froissée, dépliée, puis re-froissée plusieurs fois, elle va ressembler de plus en plus à ...un mille-feuilles ! Si maintenant certains points clairement définis sont dépliés avec soin au dessus ou en dessous de la surface froissée, une séries de pointes et de surfaces sont créées, qui pourront être transformées en jambes, ailes, etc... de façon à figurer un modèle achevé. Je me souviens d'Herman van Goubergen créant il y a 13 ans, en quelques minutes, un stégosaure de cette manière. Dans un style et un contexte différent, Vincent Floderer a travaillé sur ce principe depuis des années.
Mon idée récente, mon "Eureka !", est que les emplacements de ces points clairement définis dans la feuille froissée correspondent aux points importants d'une base de modèles géométriquement complexes, ou de CP calculés par la technique du treemaker.
Le développement d'un modèle froissé se passe ainsi :
1. Choisir un papier parfaitement adapté au froissage (par sa finesse et sa capacité à garder le pli), et déterminer où vont être positionnés les points importants.
2. Froisser la feuille de façon à créer suffisamment de plis.
3. Ressortir ces points importants.
4. Finir le modèle !
Un autre matériau possible serait d'utiliser du film aluminium (peut être contrecollé avec du papier de soie pour le rendre plus esthétique). Déterminer ensuite la position des points importants, puis, sans froisser la totalité de la feuille comme précédemment, écraser peu à peu le foil en pointes correspondantes. Dans certains cas, les pointes formées peuvent couvrir toute la feuille et former ainsi une "Base", assez comparable aux bases traditionnelles.
L'avantage de cette technique est de supprimer la partie de la conception purement technique, complexe, et parfois pas assez intuitive des bases et CP, pour permettre une création rapide et pleine d'expression. Elle a certainement ses limites - on ne peut pas, par exemple, l'utiliser pour créer une Jonque ou un module Sonobe. Mais pour un modèle réclamant de nombreuses pointes, mon intuition me dit qu'elle pourrait être performante.
Herman développa-t-il son "Stégosaure froissé" avec une autre méthode ? Je lui ai posé la question lors d'une convention de l'AEP en mai, et il me confirma qu'il avait utilisé la manière citée plus haut (c'est donc lui et non moi l'inventeur du concept !).
Questions : Y a-t-il des différences fondamentales entre un modèle réalisé à partir d'une base géométriquement calculée ou un modèle froissé de cette façon ? Qu'est-ce qui est réalisable ou impossible en utilisant l'une ou l'autre de ces techniques ? Peut-on décrire TOUS les modèles comme des "FOISSAGES ORGANISÉS" ? (Dans ce sens, l"origami ne serait pas "l'art de faire des plis dans un papier", mais "l'art d'organiser le chaos d'une feuille froissée").
Je sais que c'est un peu fou de penser ce genre de choses, et d'en parler alors que je ne créé plus rien en ce moment (!), mais la technique en elle-même ne m'intéresse pas vraiment, et je travaille actuellement sur d'autres formes de pliages. Mais je serais curieux de lire vos commentaires (s'il y en a), car je ne réalise pas bien si cette idée est intéressante ou franchement stupide.
Paul Jackson