Désolé pour le compte-rendu tiède voire froid dû au rythme soutenu des journées d'atelier et à l'absence de borne internet au CISL... A ce propos ça serait une bonne idée qu'ils s'équipent, vu le nombre de visiteurs et la proportion de ceux équipés d'un PC portable il y a des chances que ça intéresse du monde
Je suis donc arrivé jeudi AM vers 16H à Part Dieu.Je n'étais pas trop perdu vu que j'y suis déjà passé 2 ou 3 fois. En revanche j'ai eu beau scruter tous les N°s de bus sur les panneaux de la gare, pas de N°53...
Je sors de la gare, fais un peu le tour du paté et me décide à demander au chauffeur du N° 25 en pleine pause "kebab harissa saladetomatoignons" l'arrêt du bus allant au CISL : "Ah ben c'est celui-ci mais l'arrêt est de l'autre côté" - m'indiquant le trottoir d'en face.
Donc pour ceux qui se poseraient prochainement la question : le 53 n'existe plus, pour aller au CISL prendre le 25.
20mins de trajet, je prends les clés à la réception et grimpe dans ma chambre pour une petite sieste avant de redescendre pour 20H voir s'il y a d'autres arrivées précoces...
Enfin, petite sieste qui se prolonge jusqu'à 22H - pardon Ray - le décalage horaire et les vibrations du TGV sans doute
Bref trop tard pour ressortir, je doodle un peu avant de me rendormir.. jusqu'à 3H du mat'. Petite insomnie pendant laquelle je plie le chat d'Eric Joisel avant de me rendormir pour de bon avant le réveil.
Vendredi matin lever tranquille, petit dej idem et je me rends au 1er étage réservé à la Convention pour croiser enfin des origamistes; je retrouve Ray dans le couloir, Thibault, Gregorigami et Vincent qui me flanque un coup de vieux en me vouvoyant.
Comme cadeau de bienvenue à l'inscription on a droit à notre 1er test de plieur : un carton destiné à recueillir le fruit de nos tripotages de papier du WE. Par flemme et faiblesse neuronale du matin je laisse Gregorigami me plier mon carton.
Je fais le tour des salles pour voir l'installation des 1e cocottes : 1e salle dédiée au modulaire, Dahut a sorti l'artillerie lourde : petit polyèdre d'une douzaine de modules, moyen polyèdre de quelques dizaines de modules et polyèdre géant version "répartition fractale" (celui posté dans "vos pliages") pour finir en beauté.
Les inscriptions aux 1ers ateliers sont ouvertes et je refais le topo de mon programme sur mon carton.
Je commence par la grue : le ptéranodon est sympa mais j'en connais déjà 2, je ne plie pas de dollar et le modulaire dès le matin heu... bof.
La grue de Nicolas donc. 2 avantages majeurs à mon sens : base classique facile à retenir et modelage libre à partir de la base pour d'autres genres de volatile.
Séance sympathiquement animée par "Mr Origamishop" qui explique le processus créatif et ses objectifs sur ce modèle : des longs appendices super fins, une queue fournie en 3d avec une base de queue super fine obtenue grâce à un jeu d'angles 22,5° / 45°.
On termine à l'aise dans les temps pour déjeuner et je retrouve au self Pitof, Vincent, Jean-Marie, Julien et Thibault autour d'une super entrecôte accompagnée d'un gratin de ouf
14H : 1er atelier de Fernando Gilgado Gomes qui - souvenez-vous - a changé son programme au dernier moment - le caméléon est choisi en ouverture à la place de la chèvre.
A 1e vue la chèvre avait l'air plus complexe donc je n'ai pas compris pourquoi il a choisi de passer plus de temps sur le caméléon... jusqu'à ce que Fernando prépare 2 carrés de soie couleur et blance, une planche, de la colle et des ciseaux.: petit cours de "toast maison" (sandwich 2 feuilles) pour ceux qui veulent; pour les feignants comme moi qui préfèrent le carré tout prêt il y a du kami 24*24.
30 minutes de préparation pour les toasteurs donc, avec Fernando en réparateur de déchirure express pour quelques malheureux. Ouf tout le monde a sa feuille on entame le caméléon en version hispano-anglaise avec gestes démonstratifs à l'appui. Pas de difficulté majeure, la séquence pour les pattes et la tête est très sympa. Pour la fin je me dispense du dernier crimp abaissant la tête car le corps de ma cocotte penche déjà dangereusement.
3H n'étaient pas de trop et on sort juste à point pour l'ouverture de la boutique; c'est le coup de feu, du monde partout et dans les couloirs, j'arrive à me faufiler jusqu'au stock de papier en vente.
J'avais prévu de prendre 3 sachets de soie métallisée en couleur individuelle, puis après intense réflexion je craque pour le pack découverte 8 couleurs (24 feuilles) et un soie métallisé cuivre. Raisonnable somme toute.
Je mets autant de temps à faire la queue pour payer qu'à choisir et je remonte dans la chambre mettre mon trésor à l'abri.
20H conférence dans la grande salle (en fait salle Yoshino et Yoshizawa dont on a fait tomber la cloison centrale) avec Hélène Serpollier qui monte une chaine de solidarité inspirée par Sadako Sasaki (Senbazuru) et la poésie.
Fernando clot la 1e journée avec un petit exposé sur son processus créatif : alors on plie une base classique, on la modifie un peu, on regarde ce que ça donne... on expérimente au feeling et on teste les différentes versions.
Ouais, un peu comme tout le monde quoi
Après les conférences la salle désemplit à peine et chacun(e) y va de son mini atelier : Melissande met son audience en boîte (pouf pouf), Nicolas refait un carton avec une 2e session de grue et je me retrouve à faire aussi un atelier improvisé pour... l'escargot bien sûr ^^ Décidément ce papier escargot fait beaucoup d'effet
On se retrouve ensuite dans le hall du CISL à plier les dernières cocottes de la journée en buvant de la bière sur des conversations à haute teneur philosophique. Gregorigami et moi faisons la fermeture vers 2H du mat' et je remonte plier une petite grue de Nicolas avant de dormir histoire de dire.
Samedi matin réveil rude vers 8H30 (tant pis pour ptidej), je prolonge un peu la nuit avant de descendre pour l'hostilité de la matinée : le phacochère de Nicolas.
Le modèle est attendu et la salle est pleine, Nicolas en maître de cérémonie installe son pupitre central et commence la session. Comme à son habitude, il explique son processus créatif et ses intentions : surprendre et étonner. Surprendre en jouant avec les figures géométriques triangle/rectangle/triangle et l'ordre des plis ("mais pourquoi on fait ce truc maintenant ?") afin de susciter l'extase du plieur (ou quelque chose dans le genre).
Modèle fort sympathique, bonne répartition et utilisation du papier, j'ai particulièrement apprécié la préparation de la tête, le groin du plus bel effet avec les couches en open sink et les - énormes - défenses.
Comme d'autres j'ai moins apprécié la crinière qui nécessite un bon coup de main en tesselation "Yoshino skeleton style" : mon "wild boar" se retrouve affublé du brushing de Beyoncé tandis que Julien a fait des couettes.
La dernière 1/2 heure de l'atelier est d'illeurs consacrée à cette fameuse crinière, avec test à part sur un carré de kami 15 et dessin au tableau. Seul un petit génie (non ce n'est pas Plitoujours) arrive à sortir 3 pointes de crinière d'un fort beau gabarit.
Pour le déjeuner je remonte réviser le caméléon (oublié depuis) en boulotant un paquet de chips et je redescends pour la suite des festivités.
Je voulais faire le rhino de Sipho Mabona pour me garder la chèvre de Fernando et le croco de Vincent pour le dimanche mais la renommée du suisse a fait salle comble en moins de temps qu'il ne faut pour avaler un paquet de chips (sic). N'étant pas venu faire des insectes ou des murs de brique je me rabats donc sur le canard de Fernando - qui est super moche en photo.
Et bien m'en a pris : la version réelle est nettement plus convaincante et malgré une fin baclée ma cocotte ressemble bien à un canard ^^
Le programme de conférences de la soirée ne me dit rien et je profite du calme relatif de l'alcôve du 1er étage pour contribuer à la décoration de l'arche de Noé initiée par Julien avec le jeune Maxime : il écrit les lettres, je découpe et je colle.
La conférence terminée la petite bande vient nous prêter main forte pour peaufiner les derniers détails et nous mettons le gros bateau à l'abri avant de descendre se sustenter au bar.
Jean-Marie nous met à contribution pour mettre au point un cygne à partir d'une base de l'oiseau modifiée. Chacun y va de son inspiration mais la 1e pause clope a raison des expérimentations en cours.
Au final c'est Dahut qui sort la version la plus convaincante, malgré une esthétique de la queue et du cou assez douteux (sissi Dahut t'aurais pu faire un effort

).
Dimanche matin un peu identique au samedi : réveil 8H45 et rendormissement avant un reréveil en sursaut pour être à l'heure au 1er atelier.
La chèvre de Fernando donc. Cette fois pas de préparation de toast maison mais du box-pleating... qui prend aussi un certain temps. pour ne pas dire un temps certain, car c'est un prémarquage INTEGRAL d'une grille de 8*8 avec les diagonales que nous a réservé le maître espagnol. Cela prend d'autant plus de temps qu'il a choisi de proposer des carrés de papier kami métallisé de 50cm² : c'est juste l'enfer à prémarquer, quand aux inversions de plis c'est pire.
Mais tout le monde est bien motivé et nous déroulons la séquence de plis. Hélas, Fernando n'est pas fan d'anglais (bien qu'il le parle très correctement) et met un point d'honneur à assister tout plieur en difficulté.
Comme il a commencé avec 30% d'anglais mais que la suite était intégralement en espagnol, la démonstration gestuelle sur le modèle à 5m ne suffit pas et il est obligé de passer beaucoup de temps à débloquer les difficultés individuellement.
Résultat : 12H30 et on attaque seulement la tête de la biquette. Heureusement j'avais pris quelques libertés avec le rythme d'explications et le modèle et dès qu'on a fini les cornes j'ai terminé ma cocotte pour en faire... une vache. C'était pas prémédité, je voulais vraiment plier le modèle prévu mais quand j'ai commencé à me poser la question de savoir comment faire ressortir les pis astucieusement, je n'ai pensé qu'à ça "les pis les pis..." et paf une vache
12H45 l'heure devient critique : il reste 20 bonnes minutes pour les finitions et le self ferme à 13H30...
Fernando propose de revenir de manger au plus vite pour terminer d'expliquer la chèvre à ceux qui le souhaitent avant l'atelier de 14H.
Déjeuner paquet de chips rapide et retour pour la dernière ligne droite. Hélas les visiteurs sont nombreux et les places sont chères pour les ateliers : Sipho fait le plein pour sa 2e session du rhino que je ne verrai donc pas et Vincent remplit aussi sa salle. Me reste le "modulaire floral twist" de Krystyna Burczyk ou les rosettes de Michel Lucas.
Je choisis par défaut ce dernier et bien m'en a pris. Tout d'abord une quinzaine de personnes pour la séance : beaucoup mieux pour la sereinité et l'assimilation du cours. Ensuite l'expérience de l'enseignant : Michel Lucas est un ancien membre de l'éducation nationale et ça se sent, dans le bon sens du terme.
Son atelier est bien préparé avec des grandes feuilles marquées des lignes de prépliage en couleur (bleu = montagne, rouge = vallée) à différentes étapes importantes, il associe l'explication sur le modèle en cours de pliage et sur le dessin au tableau. le tout illustré par des modèles terminés collés sur des feuilles transparentes qui permettent de voir les 2 côtés.
Fernando Gilgado a d'ailleurs aussi choisi cet atelier pour bien terminer la convention : il n'est pas à l'aise avec les maths et les processus géométriques et veut se perfectionner. Ca nous fait au moins un point commun ^^
Le principe des rosettes est relativement simple, avec quelques bases de travail de départ on peut rapidement varier et laisser libre cours à son imagination... un atelier ad'hoc pour cette fin d'année
17H hop hop hop pas de temps mort, le démontage /rangement commence et c'est l'heure des bonnes affaires : des modèles d'expo offerts, des chutes de papier récupéré : 2 bandes de 30cm de métallisé pour ma part.
La fin du grand WE est proche, nous descendons mettre l'arche de Noé à l'abri chez le gardien en attendant que quelqu'un vienne l'adopter, on papote et plie encore un peu dans le hall avant que chacun ne reparte.
Avant de repartir, Fernando et Vincent échangent une cocotte de l'amitié puis j'accompagne Vincent à la gare pour qu'il prenne le train 1H avant moi.
On se fait une dernière petite séance improvisée au pub de la gare : il essaie de me refaire la base du phacochère.
Une fois parti évidemment je n'ai rien retenu et je quitte le pub pour prendre le train non sans avoir laissé un petit rat sur le comptoir...
Voilà, LUO 5 c'était bien mais c'est déjà fini alors vous savez ce qu'il vous reste à faire l'année prochaine si vous ne voulez pas être énervés en lisant les super compte-rendu : faut viender
Je retiens :
l'organisation : les Tshirt rouges ont bien bossé

Fernando Gilgado : sympa, accessible, passionné
La boutique : on peut pas tout acheter mais on aimerait bien
Je ne retiens pas :
l'absence de PC au CISL
le succès : vu qu'il n'y avait pas de batte de BB c'était au 1er arrivé pour s'inscrire - c'est la rançon du succès